Quels outils utiliser pour :La valorisation économique du patrimoine

1.
tour operators
une réduction des prix d’entrée.
Elle peut aussi s’expliquer par certaines
rigidités en matière de gestion
des personnels, compte tenu de
la coexistence de nombreux statuts.
Les monuments publics s’efforcent
de surmonter de telles difficultés en
recourant de manière de plus en
plus systématique à des programmes
d’animation, à l’organisation
de festivals…, opérations dont
Chambord avait pris l’initiative dès
1952. À cet égard, certains monuments,
tant publics que privés,
enregistrent des performances commerciales
remarquables sans nécessairement
prendre pour référence
des situations où le spectacle-loisir
l’emporte probablement sur la
dimension patrimoniale. Selon la
Fédération des fêtes et spectacles
historiques, des spectacles peuvent
être bénéficiaires, moyennant un
subventionnement par les collectivités
territoriales à hauteur de 10%
à 15 %. Cette injection de fonds
publics est « rentable » car les
dépenses suscitées par les monuments
concernés profitent, pour les
deux tiers, aux territoires locaux*.
Mais atteindre de tels résultats suppose
systématiquement la mobilisation
des réseaux associatifs
locaux, parfois difficile à obtenir.
qui tentent d’obtenir

Projet culturel pour un monument,
règles de fixation des prix d’entrée,
démarche marketing et production
de services dérivés sont quatre
outils à la disposition des gestionnaires.
Le projet de monument
Le projet de monument définit un
état et un fonctionnement satisfaisants
à terme. La mise en place
d’un projet de monument suppose
donc de sélectionner dans la
mémoire de ce monument les éléments
constitutifs d’une mise en
situation, de les restituer aux
acteurs sociaux et d’identifier les
opportunités de valorisation. Il faut
ensuite définir un horizon d’anticipation
qui permette l’action : trop
éloigné, il risque de verser dans
l’irréalisme alors que trop rapproché,
il ne permet pas toujours de
définir un projet susceptible de
mobiliser vraiment les acteurs.
L’absence d’un tel projet peut
contrario
d’incompréhension et de conflit.
La politique menée par le Centre
des monuments nationaux-Monum
offre une illustration de ce qui
constitue un projet de monument.
En février 1996, le Centre lance
une politique volontariste en direction
des publics et demande au gestionnaire
de chaque monument de
mettre en oeuvre un projet culturel
– ce qui dépasse le traditionnel projet
architectural – qui insiste sur
l’importance de la qualité de l’accueil.
Puis en 2001, une note
d’orientation du Centre souligne la
nécessité de définir la fonctionnalité
du lieu. Beaucoup plus qu’une
simple volonté d’intervenir sur un
monument, ce type de projet exprime
donc une manière d’assumer un
lien avec le territoire, de redéfinir
sur cette base les contraintes pesant
sur le monument et d’arbitrer les
tensions qui peuvent opposer valeur
d’existence et valeur d’usage.
amultiplier les sources
Le choix d’un prix
Le prix d’entrée est un outil essentiel
de la valorisation du patrimoine.
Parmi les règles appliquées
en matière de fixation des prix, qui
partent très souvent de considérations
techniques, la plus fréquente
consiste à pratiquer le coût complet
(
le ratio entre l’ensemble des coûts
supportés et le nombre de visiteurs
espéré, pour une période donnée.
Ce choix pose immédiatement
deux questions :
– la première concerne la nature
des coûts : faut-il tenir compte
full cost) : le prix d’accès fixé est

plique une charge en personnel élevée
; utiliser au maximum les nouvelles
technologies, à commencer
par les audio-guides ; insérer dans
le monument des animations ; développer
des services annexes tels
que restauration et vente de souvenirs
; enfin, innover dans la communication,
ce qui passe par la
réalisation de dépliants souvent très
élaborés.
Quant aux patrimoines publics, ce
sont d’autres types de contraintes et
de défis qu’ils rencontrent, comme
en témoignent notamment les
monuments gérés par Monum
Dans la période récente, on constate
que l’augmentation des recettes ne
suit pas systématiquement celle de
la fréquentation, alors même que
les coûts de fonctionnement et de
maintenance ne peuvent, eux,
qu’augmenter. Cette évolution
« anormale » peut sans doute s’expliquer
par l’importance des entrées
gratuites et, dans le cas de certains
monuments, par la pression des